Elsa Mari explique ainsi sur une double page que « selon une étude […] sur la sédentarité en Europe et réalisée par Harris Interactive pour l’assureur Attitude prévention, les Français obtiennent la médaille de bronze de l’immobilisme en restant assis 7h24 par jour contre 8h13 pour le champion britannique et 5h50, seulement du côté de la Finlande ».
« Un fossé considérable. Et pourtant, si chacun a intégré l’impact délétère de l’obésité sur la santé, celui de la sédentarité reste encore mal connu, souvent confondue avec l’activité physique. En réalité, elle désigne le fait d’être assis ou allongé pendant une période éveillée », rappelle la journaliste.
Corinne Praznoczy, directrice de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), souligne ainsi que « c’est un concept encore récent. Vous pouvez être très sportif et totalement sédentaire ».
Elsa Mari observe que « dans l’Hexagone, la prise de conscience de cette menace silencieuse est encore timide », et souligne que « rester assis, trop longtemps, tue : augmentation de risques de maladies cardiovasculaires, des cancers, diabète, surpoids. A tel point, que d’ici 2045, l’OMS estime que près d’un quart de la population mondiale pourrait être obèse. Mais comment ne pas finir fossilisé sur sa chaise alors que notre mode de travail induit cette sédentarité ? ».
Jean-François Toussaint, directeur de l’institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport, répond que « si l’on augmente, chaque jour, son temps de marche de trente à soixante minutes, on gagne 2 à 3 ans d’espérance de vie et on réduit de 40% les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer ».
La journaliste conseille donc : « Levez-vous ! Au bureau, faites une pause de 5 minutes par heure, surtout, les jeunes de 18 à 35 ans, qui selon l’étude, bougent moins que les quinquagénaires. Certains n’ont pas attendu cette nouvelle étude pour se mettre au pas. Bureau vélo, debout, coach en entreprises, ces idées se démocratisent dans les entreprises.
Elsa Mari évoque en outre « 3 solutions contre l’immobilisme », comme le « bureau vélo à l’école. […]
Depuis 3 mois, l’école de la commanderie d’Elancourt (Yvelines) a fait une drôle d’acquisition. Au milieu des tablettes et des tables d’antan de cette classe «high tech», trônent 4 vélos-bureaux. Car, que faire de ses bras ballants et de ses jambes, à l’âge de la bougeotte ? Ici, on a trouvé la réponse. Les premiers écrivent, et les deuxièmes, désormais, font de l’exercice. Même assis ». La journaliste aborde aussi « des défis entre salariés », relevant : « Et si on se levait et on marchait le plus possible ? Fin avril, Aurélie voit passer cette drôle de proposition sur le site du bailleur social Elogie-Siemp, pour lequel elle travaille. Son nom, «Challenge Be walk». Pendant 7 jours, chaque employé est invité à faire le plus de pas possible lors d’une grande compétition entre entreprises ».
Elsa Mari évoque enfin « des «standings desk» en entreprise » : « Lorsqu’il peine à se concentrer, Julien, 38 ans, ne cède pas à une sieste réparatrice au bureau. Au contraire, il travaille debout. Surtout le matin, avec un café fumant, après le déjeuner, à l’heure soporifique de la digestion «et bien sûr lorsqu’on fait un apéro entre collègues», rit ce monteur vidéo ».